1. La montée en puissance du numérique
En 2024, il faudra s’attendre à passer encore plus de temps sur les écrans. Le secteur du voyage, tout comme d’autres secteurs, a dû faire face à d’importantes pénuries de personnels ces dernières années. Et vue l’ampleur du problème à l’échelle mondiale, de plus en plus de compagnies aériennes se tournent vers le numérique pour y remédier.
L’enregistrement en ligne a largement été adopté par les voyageurs.
Il y a de fortes chances que les ordinateurs viennent encore en renfort des comptoirs d’enregistrement et du personnel de bord en 2024. Attendez-vous donc à voir fleurir ces appareils numériques en self-service dès cette année.
Aux États-Unis notamment, la Transportation Security Administration (Administration de la sécurité des transports), prévoit de tester en anvier 2024, une nouvelle borne de sécurité en libre-service. Ces nouveaux dispositifs ne verront pas le jour dès 2024, mais cela laisse présager de ce qui nous attend.
2. Un retour à la normale… voire pire ?
Les voyages en avion ont de nouveau la cote. L’époque où l’on fuyait les aéroports pour éviter la promiscuité et les restrictions de voyage est révolue.
Voici le grand retour des aéroports bondés, des longues files d’attente aux contrôles de sécurité et d’autres usages auxquels nous étions accoutumés avant la pandémie du Covid-19.
Ceux qui avaient pris la mauvaise habitude d’arriver à l’aéroport à la dernière minute feraient mieux de modifier leur comportement en 2024. D’après les projections, il est prévu que les périodes d’affluence fluctuent tout au long de l’année, avec pour conséquence, des protocoles de dotation en personnels qui s’adaptent.
Ne croyez pas qu’il suffira de fuir les périodes de pointe pour échapper au cauchemar. Même en dehors des vacances, les files d’attente aux contrôles de sécurité risquent d’être saturées.
Et les vacances s’annoncent déjà bien chargées. En effet, d’après les prévisions de Smarter Travel, 2024 risque d’être l’année la plus noire de tous les temps.
Un conseil si vous voyagez en avion en 2024, évitez d’enregistrer votre bagage, si possible, et préparez-vous à faire face à de longs retards.
3. Des prix en hausse à prévoir
C’est devenu une mauvaise habitude dans l’industrie du voyage et 2024 n’y fera pas exception. Il s’agit de la hausse des prix. Une tendance qui, sans surprise, est liée à la hausse des prix du kérosène, et qui touchera cette année plus particulièrement la région Asie-Pacifique. Entre les longues distances qui séparent chaque pays du continent et les grandes étendues d’océan à parcourir, il est très probable que les voyageurs voient le prix de leurs billets s’envoler en 2024.
Pour recouvrir leurs pertes et compenser la hausse du carburant, il est fort à parier que les compagnies aériennes répercutent ces coûts sur leurs tarifs. Et pour que la pilule passe mieux, elles n’auront d’autre choix que de les masquer à grand renfort de nouveaux packages et de campagnes marketing.
Les tarifs Basic ou Economy contribueront également à faire baisser la note, notamment sur les voyages domestiques aux États-Unis.
En faisant l’impasse sur les bagages à main ou le choix des sièges, il sera possible de réaliser des économies.
4. Les voyages d’affaires reprennent
Autre projection pour 2024, le retour du voyage d’affaires. Contrairement à la reprise bien visible du tourisme d’agrément ces dernières années, le tourisme d’affaires, faisait, quant à lui, grise mine. Un retard qui s’explique sans doute par la crainte des entreprises de s’engager pour annuler leurs déplacements par la suite.
Alors que la croissance devrait concerner tous les types de voyages en 2024, ce sont les voyages d’affaires qui devraient particulièrement en bénéficier.
D’après les chiffres de la Global Business Travel Association, les dépenses prévues en matière de voyages d’affaires devraient atteindre 1,5 milliard de dollars en 2024, soit un montant supérieur à 2019.
Une augmentation qui aura un impact certain sur le transport aérien, grâce à la reprise des conférences physiques et des séminaires. RateHawk se réjouit à l’idée d’accompagner les voyageurs d’affaires sur le marché en 2024, et de contribuer à ce qu’ils développent de nouvelles relations.
5. Les compagnies aériennes se lancent dans la personnalisation
Grâce aux progrès de l’IA et des technologies de personnalisation, une nouvelle tendance devrait émerger au cours des années à venir et permettre aux compagnies aériennes de mieux connaître vos préférences. Ainsi ces dernières seront en mesure de proposer de nouvelles options pour l’enregistrement, les menus à bord, etc.
Des offres plus personnalisées pourraient également voir le jour, avec pour effet d’accélérer les délais de réservation et d’autres aspects de l’organisation des voyages aériens pour les agents de voyage et les particuliers. La personnalisation de la vente des billets d’avion devrait permettre aux compagnies aériennes de se concentrer davantage sur leur offre commerciale.
En 2024, il est tout à fait possible que les compagnies aériennes puissent proposer des voyages, des billets ou même des options de sièges personnalisés. À voir quelles seront les éventuelles répercussions sur les agents de voyage et les particuliers.
6. L’enjeu du développement durable
Le transport aérien pose des problèmes majeurs en termes d’impact environnemental. C’est pourquoi les alternatives comme le train ou la voiture sont davantage privilégiées. Pour faire face à ce défi de taille, les compagnies aériennes ont pris le taureau par les cornes.
2024 devrait voir apparaître un nouveau carburant vert, plus connu sous le nom de CAD (carburant durable d’aviation). Le CAD devrait être largement adopté par les compagnies en 2024.
L’ International Air Transport Association (IATA) insiste sur l’importance d’avoir recours à ce carburant en 2024 et espère que la majorité des compagnies l’utiliseront sur leur flotte afin d’atteindre la décarbonisation totale d’ici 2050.
Dans l’immédiat, et en attendant de pouvoir réduire leurs émissions, les compagnies cherchent d’autres moyens de rendre le transport aérien plus attractif auprès d’une clientèle plus sensible aux enjeux de l’environnement.
7. Le « Bleisure », un compromis entre affaires et loisirs
En 2022, le bleisure issu de la contraction des mots business et leisure, représentait 60 % des voyages d’affaires. Pour certains, ces voyages mêlant affaires et loisirs devraient disparaître à mesure que les professionnels reprennent le chemin du ciel. Mais il faut s’attendre à ce qu’ils représentent une grosse part du marché en 2024.
Phénomène intéressant, le bleisure permet aux voyageurs d’affaires de prolonger leur séjour dans des lieux qui d’habitude ne reçoivent pas ce type de clientèle. Les destinations plus atypiques que classiques conviendront davantage à ce type de voyage : une tendance qui change la donne en matière de comportements. En 2024, les destinations comme Brisbane, en Australie, e Japon ou la Thaïlande devraient accueillir plus de voyageurs d’affaires qu’au cours des années précédentes.
8. Des vols complets
Autre effet de l’augmentation du trafic aérien, les avions se remplissent plus rapidement. Ces prévisions vont considérablement changer la manière dont les agents de voyage et les particuliers réserveront leurs billets.
En 2024, il sera préférable, si vous souhaitez être assis ensemble, d’acheter vos billets bien à l’avance et de sélectionner immédiatement vos sièges. Les vols seront complets bien plus tôt qu’avant.
Pour cela, il faudra réserver ses billets trois ou quatre mois à l’avance pour les vols internationaux et au moins, six à huit semaines, pour les vols domestiques, d’après Brian Kelly, PDG du site de voyage The Points Guy
Pour voyager zen en 2024, il vaudra mieux prévoir suffisamment de temps pour faire ses différents choix et apporter ses modifications en toute sérénité.
9. Des voyageurs plus exigeants
Aujourd’hui les voyageurs ont tendance à être plus sélectifs quant au choix de leurs destinations. En 2024, les voyageurs désirent se détacher du tourisme de masse et privilégient davantage les expériences culturelles authentiques.
Le guide Fodor a d’ailleurs recensé les villes saturées par le surtourisme dans sa No List annuelle afin d’inciter les touristes à ne plus se rendre vers ce type de destinations. Cela peut paraître surprenant, mais certaines villes ultra populaires comme Venise, Athènes ou le Mont Fuji au Japon, en font partie.
L’avenir nous dira si cette liste aura eu un impact sur leur fréquentation cette année et si d’autres villes viendront prendre leur place, le cas échéant.
Pour conclure
Nous espérons voir en 2024 certaines des tendances mentionnées plus haut impacter de manière positive le secteur du voyage, tout comme nous mettons en garde les voyageurs contre la surfréquentation des aéroports et les prix des billets.
RateHawk assiste les agences de voyage et les tour-opérateurs dans la réservation de leurs vols, hôtels et autres prestations de voyage.
Une bonne organisation est le meilleur moyen d’éviter les mauvaises surprises.
Pour savoir comment RateHawk peut vous aider à mieux optimiser vos réservations, consultez notre blog ici.
Couverture: freepik.com